Collection Blanche : mai 2010

Les jumelles du Dr Ramsey de Diane Drake

Présentation de l’éditeur

Malgré ses sentiments pour le Dr Eric Ramsey et l’élan qui la pousse vers ses deux fillettes, Dina hésite à s’engager avec lui. Car, même si cet homme secret partage avec elle une grande complicité et semble voir en elle une nouvelle maman pour ses jumelles, il reste très attaché au souvenir de son épouse disparue… Comment être certaine qu’il parviendra à chasser les fantômes de son passé et à aimer de nouveau ? A l’aimer, elle ?

Avis de Marnie : avis +/-

Ce roman présente des qualités, mais aussi des défauts, oscillant dangereusement d’un côté ou de l’autre, avec des ruptures de ton agaçantes que ne parviennent pas à sauver de la débâcle des personnages attachants. En effet, l’originalité et l’intérêt proviennent surtout du caractère de l’héroïne, Dina, qui a perdu toute confiance en elle. Ses revirements, ses sautes d’humeur, montrent une vraie cohérence.

Le héros est nettement plus conventionnel, en veuf inconsolable, et qui soudain se met à revivre… d’ailleurs un peu trop soudainement, car le lecteur ne comprend pas quel est l’évènement précis qui le sort de sa léthargie. Entre crapahutages en montagne, sortie des jumelles et l’héroïne travaille dans sa cuisine une partie de la journée pour devenir infirmière le reste du temps, nous nous perdons un peu dans une successions de rebondissements qui ne se suivent pas vraiment entre eux.

Il manque une maîtrise du récit et de la conviction pour nous donner envie de lire une histoire au ton qui reste neutre et plat ! Peut mieux faire…

Une inoubliable passion de Josie Metcalfe

Présentation de l’éditeur

Olivia est sous le choc. Alors qu’elle pleure encore son mari Gregor, un médecin militaire censé avoir disparu en mission deux ans plus tôt, le voilà qui ressurgit dans sa vie, affirmant vouloir, renouer le fil de leur histoire… Que lui est-il arrivé ? Et pourquoi n’a-t-il donné aucun signe de vie ? Tandis qu’une foule de questions se bousculent dans sa tête, Olivia, partagée entre la joie et la rancune, s’interroge : même si Gregor est l’homme de sa vie, elle n’est pas sûre de pouvoir lui pardonner ce trop long silence…

Avis de Marnie : avis –

Josie Metcalfe est un très bon auteur, prolifique et confirmé. Il est d’autant plus rageant de voir à quel point, elle s’est fourvoyée dans ce récit qui n’a ni queue ni tête. Elle passe totalement, et ce, dès la première page à côté de son intrigue, notamment en présentant des réactions incohérentes, qui frôlent même le ridicule, tant du côté d’Olivia, que de Gregor. Ainsi, voir son premier époux que l’on croyait mort depuis deux ans surgir le jour de son second mariage, le ramener avec soi et attendre deux jours pour lui demander ce qui s’est passé… est aussi stupide que peu crédible.

Les deux héros deviennent rapidement énervants, les détails concernant l’univers médical datent de 1950, et l’ambiance est aussi poussive que les dialogues indigestes ! Heureusement, l’apparition d’un personnage secondaire, une adolescente victime d’un accident, et qui tombe d’ailleurs comme un cheveu sur la soupe, sauve le tout d’une vraie catastrophe. Josie Metcalfe qui devait elle-même penser que son récit ne tient pas la route, met soudain tout son talent autour de cette jeune fille qui a plus de profondeur en quelques lignes, que nos deux héros ensemble.

Un faux pas à oublier très vite !

Rivalité aux urgences de Maggie Kingsley

Présentation de l’éditeur

Seth est exaspéré. Olivia Mackenzie vient de lui souffler le poste de chef de service des urgences ! Mais ce qui le met hors de lui, c’est de se rendre compte que la jeune femme exerce sur lui une irrésistible attirance…

Avis de Marnie : avis +

Après ces deux histoires dont la première est moyenne et la seconde mauvaise, c’est avec circonspection que j’ai attaqué cette troisième histoire, une réédition de 2004 qui me semblait, vu le bref résumé, présenter un cliché de plus… Or, nous tombons ici sur une vraie et franche comédie, au premier mais aussi au second degré, qui dès la première page, atteint son but, soit nous divertir mais avec une ironie un peu grinçante.

En effet, le cliché est totalement inversé et assumé ainsi de bout en bout. Olivia, 34 ans, résidente d’Edimbourg, fraîchement divorcée, déménage cinquante kilomètres plus loin, prenant le poste de chef de service des urgences de cet hôpital de Glasgow, pour changer sa vie. Dès le premier jour, elle affronte un des deux médecins urgentistes, de 36 ans, célibataire endurci, et qui aurait dû obtenir ce poste. Non seulement les situations humoristiques vont s’enchaîner avec un défilé de péripéties qui prennent vie à l’intérieur de cet univers médical, mais l’auteur va particulièrement soigner l’originalité de son héros masculin.

En effet, Seth est… un loser intéressant. Il fonce avant de réfléchir et hurle avant même de comprendre ce qui se passe. Très bon médecin, il ne possède aucune des qualités qui feraient de lui un bon chef, rôle que prendra Olivia du début à la fin. C’est lui qui ici a l’ami « confident » (très amusant également) et leurs conversations entre potins et le « je te dis tout » ressemblent à celles de femmes entre elles. C’est encore lui qui, tombé amoureux fou d’Olivia, va souhaiter immédiatement le mariage la faisant fuir aussitôt. En fait, Maggie Kingsley prend un malin plaisir évident à inverser les rôles jusqu’à la dernière ligne, et cela sonne très juste, tout en présentant une vraie originalité de ton et des situations rafraîchissantes.

Maggie Kingsley, dynamique écossaise, n’écrit plus depuis 2008, et c’est bien dommage. Ses romances médicales possèdent une indéniable joie de vivre et un vrai tonus au ton décalé. Jubilatoire !


Un secret troublant de Lucy Clark

Présentation de l’éditeur

Entre Phemie, jeune urgentiste, et le Dr Gil Fitzwillam, un éminent professeur de dix ans son aîné, le coup de foudre est immédiat. Très vite, Phemie a conscience d’avoir fait une rencontre décisive, et ne désire plus qu’une chose : partager la vie de cet homme fascinant auquel elle tient déjà plus que tout au monde. Pourtant, au moment de s’engager, elle hésite à lui confier un secret qu’elle a jusque-là pris soin de garder pour elle et qui, une fois révélé, pourrait bien mettre en péril l’avenir de leur couple…

Avis de Marnie : avis +

Derrière le pseudonyme de Lucy Clark, se cachent un couple d’australiens, qui oeuvrent avec un rythme soutenu depuis une quinzaine d’années, spécialisés dans les romances médicales, chroniquées plusieurs fois sur notre site. Depuis trois ans, une vraie amélioration peut se faire sentir. Ils optent pour un fil linéaire classique extrêmement simple et approfondissent l’évolution de deux caractères. Ici, la démarche est évidente, mais fonctionne de bout en bout.

A la suite d’un drame personnel, Gil s’est immergé dans le travail et occupe son temps libre à faire des conférences dans le monde entier. D’une certaine façon, Phemie a suivi un parcours semblable. En tombant amoureux, ils doivent surmonter leur passé, et c’est tout l’enjeu de cette plaisante histoire. Comme souvent avec ces auteurs, la partie médicale n’est pas la plus réussie. Ils apportent le strict minimum d’informations et restent délibérément dans un flou artistique qui pourrait agacer, mais heureusement, la relation sentimentale est suffisamment prenante pour capter notre attention.

Comme pour leur précédent roman, l’outback australien constitue un plus, car il représente une vitrine qui pourrait servir à n’importe quel syndicat d’initiative. En effet, ce décor du bout du monde fait rêver, et pas seulement le lecteur, mais le héros qui tombe amoureux aussi bien de Phemie que des paysages grandioses au coeur de l’Australie. On en redemande !

Coup de foudre à la clinique de Marie Ferrarella

Présentation de l’éditeur

Directeur de la prestigieuse clinique privée qui porte son nom, le Dr Paul Armstrong est séduit dès le premier regard par Samantha Tate, la consultante récemment embauchée par son associé pour promouvoir l’établissement. Mais, fidèle au principe qu’il s’est fixé de ne jamais mêler plaisir et travail, il s’efforce tant bien que mal de réfréner sa passion. Une passion qui fait néanmoins place à la colère lorsqu’il découvre les véritables motivations de la jeune femme…

Avis de Marnie : avis +/-

Après plus de 220 romans… Marie Ferrarella devait se demander quel terrain pouvait-elle encore explorer, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle possède une imagination plus que fertile, ce dernier terme étant utilisé ici comme un mauvais jeu de mots !

L’idée est en fait géniale, soit une clinique où œuvre toute une fratrie, spécialisée dans la procréation médicalement assistée. Les frères et soeurs ne s’entendent pas, chacun se méfie de l’autre alors que de lourdes suspicions plus ou moins avérées de tricheries et résultats falsifiés plombent littéralement l’atmosphère, surtout focalisées à l’encontre de leur père, spécialiste mondialement reconnu mais qui a failli aussi bien en tant qu’époux que parent. Sur ce, une journaliste infiltrée mais qui a des raisons personnelles pour agir se met à enquêter…

Le gros problème en fait de l’histoire, c’est qu’elle est tellement foisonnante, qu’elle part dans tous les sens. Tout est survolé, bâclé, effleuré, et comme tout premier roman d’une série, plusieurs pistes sont lancées dès le début du récit mais ne seront jamais reprises, attendant certainement les autres volumes… mais cela donne plus qu’un sentiment d’inachevé, soit un aspect superficiel persistant.

Paul est en conflit larvé avec son jumeau Derek, alors que la benjamine souhaite régner sur la clinique… et qu’une autre semble avoir de vrais problèmes personnels dont le fait de ne pouvoir tomber enceinte. Leurs parents vivent encore ensemble et se détestent, et le père ait aigri par la maladie et par le fait d’avoir du laisser les rennes de sa clinique à ses enfants.

Si bien que l’histoire d’amour est réduite à une peau de chagrin. Nous comprenons à peine comment au bout de trois conversations, ils décident de se marier ! C’est vraiment dommage car le potentiel est là pour faire un très très bon gros roman. Si seulement Marie Ferrarella avait abandonné son cher format court pour créer enfin un récit de 500 pages. Ici, les pistes et possibilités lui permettaient un approfondissement qui méritait qu’elle s’y attarde.


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : Harlequin
Collection : Blanche
Sortie : 15 mai 2010
Prix : 6,15 €