Collection Blanche : avril 2009

Un très séduisant médecin de Melanie Milburne

Présentation de l’éditeur

Le Dr Kellie Thorne n’a aucun doute sur sa détermination à exercer pendant six mois dans le bush, et c’est heureux. Dans le cas contraire, en effet, l’attitude glaciale de Matt McNaught, son confrère, lui aurait donné envie de prendre le premier avion pour rentrer chez elle. Enfin peut-être… Car, malgré tout, Matt la séduit autant qu’il l’intrigue. Est-ce à cause de ses trop rares sourires ? Ou à cause de cette intuition qui lui souffle que Matt s’est lui-même barricadé dans une prison dont elle pourrait le faire sortir ?

Avis de Marnie : avis +

Melanie Milburne est un jeune auteur australien, avec des idées innovantes et enthousiasmantes, mais capable de complètement se perdre dans son histoire, comme elle peut aussi créer du bon et même du très bon. Ici, elle atteint le niveau d’excellence. Le seul défaut à ce roman, c’est qu’il déborde dans tellement de directions, que :

– d’une part, il aurait mérité deux cent pages de plus, tant le sujet est passionnant et permet un format « chronique » vu que des dizaines de personnages font leur apparition tous plus intéressants les uns que les autres,

– et d’autre part, certaines histoires commencées s’arrêtent brusquement… Nous sentons bien que l’auteur a été gênée par son format qui paraît bien étriqué.

Reste une excellente romance médicale. L’introduction est parfaite, car dès le premier chapitre tout est dit. Kellie est une adorable et spontanée « emmerdeuse » comme on a rarement vu et nous nous prenons de pitié soudaine pour Matt, renfermé dans sa douleur, introverti, froid et misanthrope, qui se voit soudain violemment secoué avec une franchise redoutable par cette tornade qui emporte tout sur son passage. Leurs relations sont d’une fraîcheur étonnante et le resteront pendant toute la durée du récit.

En toile de fond, Melanie Milburne ose nous montrer le bush non comme le plus souvent, un magnifique et très dur paysage exotique mais une longue étendue presque désertique, où les gens, très pauvres vivent d’aides sociales, entre alcoolisme, disparitions et misère affective et pécuniaire, soit tout un « réalisme » qui sonne juste et qui enrichit considérablement le récit. Ce roman est donc une très bonne pioche ! Nous espérons que cet auteur continuera à s’améliorer ainsi, et qu’elle optera bientôt pour des formats plus importants…

A la poursuite d’un rêve de Josie Metcalfe

Déconcertée, Dani Dixon se demande si elle n’a pas commis une erreur en sollicitant ce poste de médecin en néonatalogie ? Certes, elle en rêvait depuis longtemps, d’autant que le service est dirigé par Josh, son ami de toujours qu’elle aime en secret. Mais, alors que, d’habitude, Josh se comporte en grand frère protecteur, ce qui agace prodigieusement Dani, son attitude, aujourd’hui, est celle d’un patron autoritaire et distant. Comme s’il voulait placer entre eux une barrière infranchissable…

Avis de Marnie : avis +

Le roman suivant était pour ma part très attendu. Josie Metcalfe est un auteur affirmé et prolifique qui officie dans la romance médicale en format court depuis près de quinze ans, avec souvent de bonnes surprises à la clé. Son point fort ici, c’est la vie quotidienne du service néonatal, dont les détails disséminés tout au long du récit sont particulièrement bien vus. Les cas se suivent avec en plus, dans un but de souci de réalisme évident, des échecs qui se profilent… nous sommes dans un service où l’on met au monde des prématurés avec le « faible » taux de réussite comme dans la vie réelle, et Josie Metcalfe et sa sérieuse recherche en médecine, possède le talent de nous passionner de bout en bout.

Une bizarrerie de construction vient casser un peu le rythme. On ne sait pourquoi, l’auteur ne situe pas le lieu de l’action. Est-ce en Angleterre, en Australie ? Pourtant, tout nous ramène au système de santé anglo-saxon. Les deux héros nous offrent de violentes diatribes bien documentées contre la façon d’apporter des subventions, d’étudier les statistiques.. en fait, Josie Metcalfe s’attarde à pointer du doigt et ce plusieurs fois dans le roman, sur les absurdités, les exagérations et les injustices de toutes ces directives… Ce point de vue est un peu saugrenu compte-tenu du format, puisque cela ne va pas très loin. Ce n’est pas le genre de roman qui encourage à cette réflexion, même si cela reste très intéressant !

Les relations entre les deux héros paraissent un peu tièdes par contraste avec la grande tension liée à leur métier, et aux drames latents qu’ils rencontrent toute la journée. Là encore, Josie Metcalfe choisit une relation de couple très audacieuse… car très dérangeante, du point de vue de la morale. Nos deux héros ont été élevés comme frère et soeur même s’ils n’ont aucun lien de sang entre eux, leur mère les considère ainsi, et eux-mêmes se sentent obligés de rester dans cet état de fait… sous peine de choquer. Josie Metcalfe n’ira pas jusqu’au bout en fait, en arrêtant son histoire quand les deux héros décident de s’engager. Or, nous ne connaîtrons aucune réaction de l’entourage… On tourne autour de l’inceste consenti sans trop oser y toucher en ne parlant aucunement des conséquences… L’idée était excellente, et c’est dommage que nous ressentons à quel point Josie Metcalfe n’a pas osé l’assumer jusqu’au bout. Cela reste malgré tout une bonne histoire, très divertissante et bien écrite.


Le destin d’une sage-femme de Fiona Mcarthur

Présentation de l’éditeur

Sages-femmes, elles ont une mission : que le jour de l’accouchement soit l’un des plus beaux de la vie des futures mamans…

Alors qu’elle commence un nouveau chapitre de sa vie de sage-femme à la maternité de Lyrebird Lake, Misty Buchanan a la surprise d’y retrouver Ben Moore, un homme qu’elle a sauvé d’une noyade, un mois auparavant. Entre eux, il n’y a rien eu. Juste une brève rencontre, mais chargée d’une étrange intensité. Et aujourd’hui, même si elle s’efforce de s’en tenir à des relations professionnelles avec Ben, l’émotion est toujours là. Un trouble qu’il ne décèle pas, heureusement, ayant maille à partir avec sa jeune s?ur enceinte de huit mois.

Avis de Marnie : avis –

Dès le premier chapitre, avec cette héroïne au don de double vue, qui accouche toutes les femmes avec des idées new age (elle oublie juste les mantras, ouf !) et qui préconise que les soins naturels sont meilleurs qu’une bonne échographie… et un héros qui, secouru, supplie qu’on le laisse mourir parce qu’il est un peu dépressif le pauvre… Oui, on comprend que la catastrophe n’est pas loin. Bon, cela ne sera jamais très très mauvais, mais seulement ridicule, non abouti et incohérent. A éviter !

Un si grand amour de Lynne Marshall

Présentation de l’éditeur

Jamais Mandy n’aurait imaginé qu’elle serait un jour amenée à travailler avec Hunter, son ex-mari, au Mercy Hospital de Los Angeles. Collaborer avec lui est difficile, hantée qu’elle est par les souvenirs de ce grand amour qui s’est soldé par un échec parce que Hunter ne voulait pas d’enfant. Alors a-t-elle raison d’accepter de l’héberger, lui et sa petite nièce de un an dont il a momentanément la garde, pendant quatre semaines ?

Avis de Marnie : avis +/-

Une jolie écriture et des idées ne suffisent pas toujours. Ce roman en est un parfait exemple. Ce couple qui s’est séparé parce que lui ne voulait pas d’enfant, délaissé par des parents focalisés sur leur carrière, alors que la jeune femme rêvait d’attendre un bébé bien qu’elle n’ait pas terminé ses études… nous fait soupirer : et s’ils s’étaient parlés ! Les rebondissements deviennent un peu attendus, notre intérêt se perd quelque peu… Un roman anodin qui manque un peu d’émotion et de vie et qui s’oublie très rapidement.


La folle passion d’un médecin de Kate Hardy

Présentation de l’éditeur

En tant qu’interne du Dr Rhys Martin, Katrina Gregory ne reconnaît que des qualités au talentueux médecin. Par ailleurs, la distance qu’il affiche, instaurant des rapports strictement professionnels entre eux, convient parfaitement à Katrina qui a bien retenu la leçon : sortir avec un confrère est le plus sûr moyen de se compliquer la vie et de rendre l’air irrespirable à l’hôpital. Mais pourra-t-elle ignorer longtemps cette petite flamme qu’elle avait cru éteinte en elle et que la présence de Rhys semble parfois raviver ?

Avis de Domino : avis –

La seule folie du roman est bien dans le titre, hélas… Les gens normaux (fussent-ils médecins) n’ont pas d’histoire, c’est bien connu. L’auteur ayant manifestement fait sien ce vieil adage, on s’ennuie très rapidement. Les protagonistes se rencontrent, sont attirés l’un par l’autre et après quelques rounds d’observation finissent par succomber au désir qui se révèle être de l’amour. L’intrigue réduite à sa plus simple expression souligne d’autant plus la mièvrerie du propos. Au final, l’amour triomphe de tout mais le lecteur lui finit KO, vaincu par l’ennui…

La chance de Mia Latham de Fiona Lowe

Présentation de l’éditeur

Désireuse de fuir son ancienne vie, Mia Latham accepte un poste d’infirmière sur la petite île de Kirra, au large de l’Australie où elle fait bientôt la connaissance de Flynn Harrington, le médecin itinérant qui assure les consultations. Très vite, elle tombe sous le charme de cet homme séduisant qu’elle admire professionnellement, et l’attirance est réciproque. Comment, dès lors, refuser une aventure sans engagement avec Flynn ? Cela lui permettra peut-être d’oublier pendant un moment la menace qui plane au-dessus de sa tête…

Avis de Domino : avis +

Après la fadeur du précédent roman, n’importe quel autre roman apparaîtrait presque comme un chef d’œuvre. La chance de Mia Latham ne l’est pas mais c’est une histoire qui souligne encore plus cruellement les lacunes du précédent roman.

L’action se situe dans une île située au nord de l’Australie. Là, loin de tout, les deux protagonistes essaient de démarrer une nouvelle vie en faisant table rase de leur passé. Flynn veut oublier une cruelle trahison, alors que pour Mia il s’agit de donner un sens à sa vie pendant un certain temps, une épée de Damoclès pesant au dessus de sa tête.

Le rythme soutenu de l’intrigue, la personnalité attachante des deux héros, des aperçus de la culture aborigène, tout concourt à faire de la lecture de ce roman, un très agréable moment.


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 310
Editeur : Harlequin
Collection : Blanche
Sortie : 15 avril 2008
Prix : 5,80