Collection Azur : juin 2008

L’héritier des Angelis de Lynne Graham

Présentation de l’éditeur

Bien qu’elle soit, depuis presque huit ans, l’épouse légitime de Nikolos Angelis, héritier d’une des plus puissantes dynasties grecques d’Angleterre, Paula n’a jamais vécu sous le même toit que lui. En effet, les jeunes gens n’ont pas consommé leur union, celle-ci n’étant qu’un pur arrangement financier conclu entre leurs deux familles. Mais Paula, aujourd’hui, ne se satisfait plus de cette existence. Frustrée d’éprouver pour son mari des sentiments qu’il ne partage pas, elle caresse le fol espoir d’avoir un enfant, et veut reprendre sa liberté… Hélas, lorsqu’elle fait part de ses intentions à son mari, celui-ci, furieux, refuse catégoriquement de divorcer, et exige qu’elle lui donne un héritier. Faute de quoi, il fera tout pour ruiner la petite entreprise qu’elle a créée grâce à son argent…

Avis de Francesca : avis +

En dépit de sa longévité, Lynne Graham est un des auteurs les plus connus et les plus appréciés de la collection Azur. Bien qu’elle ne renouvelle pas le genre et que ses personnages soient dignes des années 80, avec des hommes d’affaires milliardaires grecs ou italiens qui incarnent le machisme par excellence, les lectrices de romance raffolent de ces courts récits qui ont le mérite de contenir une intrigue qui tient la route et surtout des personnages attachants et bien construits.

Paula et Nikolos font partie dedeux familles richissimes grecques rivales, mais leur mariage arrangé scellerait un pacte qui arrangerait leurs parents. Seulement, Paula est une jeune femme de 19 ans naïve et amoureuse de Nikolos, qui de son côté, n’a pas du tout la tête au mariage à l’âge de 22 ans. Leur nuit de noces fut tellement désastreuse qu’ils ont vécu chacun de leur côté durant 8 ans, restant amis malgré tout jusqu’à ce que Paula décide de divorcer et d’avoir un bébé toute seule. Furieux, jaloux et troublé, Nikolos emploie tous les moyens pour séduire sa femme et sauver leur mariage.

Nikolos incarne le prototype de l’homme macho, tour à tour protecteur, possessif, autoritaire et séducteur. Heureusement, Paula est une femme qui ne se laisse pas marcher sur les pieds, même si elle a tendance à fondre devant son mari, mais cela ne lui est pas vraiment préjudiciable. Alors qu’aucun d’entre eux ne voulait de ce mariage, ils apprennent à se connaître et à se désirer après 8 ans de séparation.

Quelques obstacles en la personne de l’ancienne maîtresse de Nikolos planent au-dessus du couple mais le récit est suffisamment court pour que l’auteur ne s’étende pas dessus. Leurs sentiments sont forts et l’émotion est au rendez-vous de cette histoire agréable à lire.


Au piège de la vengeance de Susan Napier

Présentation de l’éditeur

Quand elle découvre que son fiancé, qu’elle croyait sincèrement épris, l’a trahie, Nora ressent une souffrance si vive qu’elle ne songe qu’à une chose : se venger. Pressée de lui rendre la pareille, elle jette son dévolu sur Blake McLeod, un séduisant businessman qui collectionne les conquêtes, et avec qui elle a la certitude de pouvoir vivre une aventure sans lendemain. Malheureusement, dès leur première nuit, Blake lui fait connaître des plaisirs si forts qu’elle prend goût à leurs rencontres, et ne pense bientôt plus qu’à lui… Et lorsqu’elle s’aperçoit que son amant, fidèle à sa réputation, n’est pas décidé à s’engager, il est trop tard: elle est déjà passionnément amoureuse de lui. Elle comprend alors avec effroi que l’instrument de sa vengeance vient de se retourner contre elle…

Avis de Marnie : avis +

Il me semble avoir évoqué que le format des azurs étant trop étriqué à ma convenance, je ne les lisais plus qu’exceptionnellement depuis le début des années 90 ! Il faut pour cela que l’auteur soit un as… Susan Napier mérite ce qualificatif. Si certaines d’entre nous possèdent encore ses romans parus dans le milieu des années 80, c’est qu’il y a une excellente raison de les trouver inoubliable.

En fait, son talent s’est encore amélioré, ou du moins, sa spontanéité mêlée d’humour et de profondeur est toujours aussi présente, mais s’ajoutent un rythme et un ton plus moderne. On reconnaît les grands écrivains Azur à la qualité de l’introduction. Le premier chapitre est primordial, le format ne permettant aucune erreur. Ici, l’impression qu’il donne au lecteur est capitale et donnera une dimension d’une intensité passionnante au reste de l’histoire.

Nous sommes dans une soirée donnée par des privilégiés au dernier étage de la plus haute tour panoramique d’Auckland. Le héros voit entrer une jeune femme et commente intérieurement ces quelques instants. Tout sera dit en quelques lignes. Son jugement lapidaire, sarcastique et méprisant laisse entrevoir son intérêt mêlé d’attirance, une sorte d’inquiétude à l’idée que les choses ne seront plus jamais tout à fait les mêmes. Si l’héroïne est alors impitoyablement décrite avec déjà sa force et ses faiblesses, Blake McLeod dévoile aussi sa propre personnalité ambivalente, cynique et désabusée…

Le deuxième chapitre voit la même situation se prolonger mais du point de vue de l’héroïne que nous avons déjà l’impression de connaître. Seulement, l’auteur nous apporte l’explication sur son attitude équivoque. Bien que le titre le laisse présager, et que la quatrième de couverture le laisse entendre, il ne s’agit absolument pas de vengeance, mais juste de confiance en soi mise à mal à cause de la trahison de son petit ami… cette vulnérabilité provenant en fait d’un drame survenu dans son enfance… A noter aussi le dessin de la pochette, où l’on voit un « gentleman » racé aidant une jeune femme souriante à descendre d’une voiture en lui tenant le bout des doigts. J’invite la lectrice qui aura lu le roman de regarder alors ce dessin, à l’opposé du flot d’impressions laissées par cette histoire, pleine de bruits et de fureur, dominée par les deux héros assez violents, et pas sophistiqués pour un sou.

Susan Napier va droit à l’essentiel. Sa qualité première est d’évacuer par des artifices astucieux tous les petits détails nécessaires au récit, ce qui permet de prendre le temps d’installer un huis clos intense et sensuel entre nos deux héros. En refermant ce roman, nous avons l’impression d’avoir assisté à une progressive et profonde histoire d’amour… même s’il y a une pointe d’accélération au dernier chapitre pour se terminer sur des chapeaux de roues, ce sentiment perdure.

Certains jeunes auteurs devraient s’inspirer de ces 150 pages pour construire leur intrigue. Susan Napier maîtrise comme personne actuellement ce format. Nous y trouvons tout ce qui nous attire : humour, passion (les scènes sensuelles sont plus explicites que ce l’on voit habituellement dans cette collection) amour, personnages secondaires ébauchés et pourtant savoureux (la mère du héros) et rythme enlevé ! Une totale réussite…


L’amant andalou de Sandra Marton

Présentation de l’éditeur

A la mort de son père adoptif, Alyssa est à la fois furieuse et stupéfaite d’apprendre que celui-ci a vendu le ranch où elle a passé son enfance, et auquel elle était profondément attachée. Que va-t-elle devenir, elle dont la seule passion est de vivre entourée de chevaux? L’arrivée du nouveau propriétaire, Lucas Reyes, un prince espagnol arrogant et dominateur, ne fait qu’accroître le désarroi de la jeune femme. Car Lucas impose dès le premier instant sa volonté à tous les employés du ranch…

A tous, sauf à Alyssa, dont le tempérament rebelle trouve aussitôt des raisons de résister, jusqu’au moment où il lui fait une révélation qui la laisse sans voix : elle-même fait partie du contrat de vente, et doit devenir son épouse…

Avis de Valérie : avis +/-

Ce roman clos la trilogie écrite par Sandra Marton sur trois princes (un Grec, un Espagnol, un Italien), fervents admirateurs du célibat et obligés de changer d’avis devant les « circonstances ».

Ce récit avait le potentiel pour terminer en apothéose l’histoire de ces trois amis, mais une certaine maladresse dans la rédaction ou peut-être la traduction ne permet malheureusement pas ce feu d’artifice.

Lucas, dans les deux tiers du roman est en décalage permanent entre ce que sont ses origines fières et taciturnes (olé !) et le monde tel qu’il est, notamment au Texas, puis face à une jeune femme absolument pas de son milieu, et enfin face à ses deux amis, moqueurs devant son malheur (re-olé !). On rit de le voir perdre sa superbe et on décèle même un second degré. Puis, le dernier tiers (en fait la transition entre le début et la fin) nous fait retomber dans un classicisme perturbant qui ne nous rappelle pas le talent de l’auteur, ni visiblement le plaisir qu’elle a pris à se moquer des codes habituels servis aux princes ou milliardaires latins.

C’est donc un bon Azur, mais qui voit son lustre quelque peu terni, peut-être par la traduction ou le rewriting ?

Avis de Domino : avis +/-

Le troisième volume d’une série qui met en scène trois princes, amis très proches. Après le grec et l’italien voici le tour de l’espagnol. Il s’agit de la rencontre improbable entre un prince espagnol arrogant, une caricature d’hidalgo fier et orgueilleux, et une jeune américaine au milieu du désert texan.

Tout aussi invraisemblable l’histoire qui s’en suit et qui est prétexte à des joutes verbales mémorables et à des baisers étourdissants (embrasser la demoiselle étant le seul moyen que le prince ait trouvé pour la faire taire !). Malgré les incohérences et les invraisemblances de l’histoire, on ne peut s’empêcher de rire et d’en suivre les péripéties ! A lire comme substitut à un paquet de bonbons ou d’une boîte de chocolat, pour soigner une déprime passagère !


Une troublante révélation de Kathryn Ross

Présentation de l’éditeur

En s’engageant dans une relation purement physique avec Luke Santana, Nicole est sûre d’avoir trouvé le partenaire idéal. Ambitieux, jaloux de sa liberté, Luke n’a aucune envie de s’engager à long terme, une aspiration que la jeune femme, après le cuisant échec de son mariage, ne peut que partager. De plus, entre eux, l’accord sensuel est parfait, et le plaisir sans cesse renouvelé…

Pourtant, au fil de leurs rencontres secrètes, Nicole se surprend à espérer davantage, et ne peut s’empêcher d’éprouver pour son ancien amant bine plus que du désir. Persuadée qu’il ne partage pas ses sentiments, elle prend la décision de rompre avant qu’il ne soit trop tard. C’est alors que Luke lui demande de l’accompagner en voyages d’affaires et de se faire passer pour sa fiancée, le temps de décrocher un important contrat…

Avis de Domino : avis +

Un Azur classique avec deux héros qui croyant ne partager qu’une passion physique tombent amoureux. Tout y est du milliardaire blasé, rétif à tout sentiment amoureux, à la jeune femme qui veut plus, les Caraïbes, les palmiers, l’alchimie sensuelle entre Luke et Nicole mais bizarrement, on y croit ! La sauce prend et on se surprend à suivre avec intérêt le déroulement d’une intrigue formatée et cent fois lue !

A découvrir et à savourer sur la plage… ou en rêvant d’y être !


Idylle aux Caraïbes de Margaret Mayo

Présentation de l’éditeur

Quand Zane Alexander, l’un des hommes les plus fortunés d’Angleterre, fait appel à elle pour décorer la somptueuse demeure qu’il vient d’acquérir sur une île des Caraïbes, Lucinda est ravie. Ce contrat tombe à point nommé pour asseoir la réputation de l’agence qu’elle vient de créer… De plus, songe-t-elle, ce séjour au soleil ne pourra que l’aider à oublier la récente trahison de son fiancé, qui a mis son cœur à rude épreuve.

Aussi accepte-t-elle d’accompagner son client à Sainte-Lucie pour commencer à travailler, malgré les mises en gardes de ses proches, jugeant imprudent qu’elle parte seule avec un inconnu…

Avis de Domino : avis –

Les Caraïbes sont à l’honneur en juin 2008 chez Harlequin ! Après La Barbade, Sainte Lucie, un milliardaire chassant l’autre. Cependant, l’émotion n’est pas au rendez-vous et on se contente de suivre d’un œil distrait les péripéties d’une intrigue convenue.

Tout y est, il ne manque que l’émotion. On consulte un catalogue de situations et de sentiments sans jamais y croire vraiment.

Dommage !


Fiche Technique

Format : poche
Pages : 149
Editeur : Harlequin
Collection : Azur
Sortie : 1 juin 2008
Prix : 3,60 €