Collection Azur : juillet 2010

Liaison mensongère de Lucy Monroe

Présentation de l’éditeur

Depuis des années, Alexandra Dupree fait passer sa carrière de top model avant sa vie amoureuse, jouant, aux yeux de tous le rôle d’une femme froide et distante. Pourtant, lorsqu’elle découvre qu’elle attend un enfant de son amant, le richissime Dimitri Petronides, elle se sent terriblement soulagée de pouvoir enfin se libérer de ce personnage étouffant. Hélas, alors qu’elle s’apprête à révéler cette merveilleuse nouvelle au beau Dimitri, celui-ci lui annonce froidement qu’il doit épouser une autre femme…

Avis de Valérie : avis +

Certes, on se répète, mais après des années de disettes, nous ne pouvons que nous réjouir que les bons auteurs des petites collections telles Azur, Blanche ou même Horizon finissent par être traduits en France.

Donc voici le roman type de la collection : un milliardaire grec, une mannequin belle et pure et l’enfant qui vient mettre son grain de sel et chambouler le bel équilibre de ces acharnés de travail. Seulement, les réactions sont enfin différentes à ce que l’on a pu lire pendant des décennies.

Le top model a tellement bien caché sa vie et ses émotions à son amant, que lorsqu’elle lui annonce être enceinte, il ne la croit pas, et le lecteur peut le comprendre. Leurs retrouvailles chaudes et violentes découlent de leurs tempéraments et même si le récit est un chouilla trop passionné, il est parfait pour le type de besoin que nous recherchons : une belle histoire où les personnages sont tout de même bien loin de nos préoccupations ou tout se termine bien (trop bien, même !).


Le piège du désir de Anne Mather

Présentation éditeur

A son arrivée au Brésil, où elle est censée interviewer un célèbre auteur, Isobel est furieuse de découvrir qu’elle est tombée dans un piège. Car en fait d’écrivain, elle se retrouve face à Alejandro Cabral, l’homme cruel qui, trois ans plus tôt, lui a brisé le cœur en disparaissant sans explications. Profondément blessée, Isobel n’a jamais cherché à le recontacter. Pas même pour lui annoncer qu’elle attendait un enfant de lui, une petite fille dont elle a réussi à lui cacher l’existence. Jusqu’à présent…

Avis de Valérie : avis +

Après avoir soupé du macho italien et de l’hidalgo espagnol, voilà enfin un peu d’exotisme avec le propriétaire terrien (mais hommes d’affaires) brésilien. Anne Mather nous relate une histoire pourtant classique mais avec talent : après une nuit de passion, l’amant disparaît et promettant de revenir… ce qu’il ne fait pas et la jeune Anglaise tombe enceinte… Trois ans après, ils se retrouvent et il faut de nombreuses discussions, vexations pour dénouer tout cela !

Pourtant, c’est bien écris, on est loin des excuses à la noix habituelles, [[du calibre de Jack Blues dans les Blues Brothers : « No I didn’t. Honest… I ran out of gas. I, I had a flat tire. I didn’t have enough money for cab fare. My tux didn’t come back from the cleaners. An old friend came in from out of town. Someone stole my car. There was an earthquake. A terrible flood. Locusts. IT WASN’T MY FAULT, I SWEAR TO GOD. » ]] et les sentiments décrits sont touchants. L’auteur a aussi réussi ses personnages avec notamment son latino qui ne parle pas parfaitement l’anglais, qui ne séduit pas à tour de bras et qui n’a pas une telle confiance en lui que cela confinerait au narcissisme extrême.

Encore une bonne pioche dans la sélection de ce mois !


Dans les bras d’Alexi Demetri de Kathryn Ross

Présentation éditeur

En devenant la maîtresse d’Alexi Demetri, Katie ne pensait pas qu’elle tomberait éperdument amoureuse de son troublant patron. Pourtant, elle doit se rendre à l’évidence : après quelques mois seulement, elle sait qu’il ne peut plus s’agir pour elle d’une simple aventure et, bouleversée par l’indifférence d’Alexi, elle décide de démissionner pour s’éloigner de ce dangereux séducteur. Hélas, alors qu’elle croit avoir enfin tourné la page, elle découvre que le richissime Grec a racheté l’entreprise où elle vient de trouver un nouveau poste…

Avis de Valérie : avis +

Kathryn Ross n’est pas un jeune auteur, mais elle a su faire évoluer les sentiments et la psychologie pour en faire un reflet de notre époque et rendre les trames habituelles plus que digestes, pour tout dire c’est rafraichissant et agréable à lire.

Depuis quelques temps la collection propose des petits romans vraiment plaisants, et il serait dommage de s’en priver, surtout en cette période estivale propice à la détente.


Un voisin très troublant d’Anne McAllister

Présentation éditeur

Vivre avec l’arrogant Sebastian Savas ? Pour Neely, c’est hors de question ! Depuis que ce macho l’a cruellement humiliée en public, elle éprouve pour lui une haine qu’elle se sent incapable de surmonter. Alors, même si elle n’est pas insensible à son physique de rêve, elle ne s’imagine pas partager le quotidien de cet homme insupportable. Pourtant, a-t-elle vraiment le choix ? Car le beau Sebastian a acheté la péniche où elle loue une chambre et, si elle veut y rester, elle va devoir accepter de cohabiter…

Avis de Kamana : avis +

Un synopsis qui ne laisse pas rêveur, mais heureusement le roman est au-dessus de ce raté. L’auteur nous présente une histoire agréable, pleine de sincérité et parfois bouleversante. Bon, entendons-nous bien, nous n’allez pas verser quelques larmes, mais cette histoire se laisse lire facilement et retiendra quand même votre attention.

Un acharné du travail qui, s’il le pourrait, emmènerait son lit au bureau va voir sa vie chamboulée par un cohabitation plutôt inattendue mais disons-le très séduisante.

Point de testostérone à tout bout de champ mais du charme, de la confiance et surtout apprendre à pardonner, à ouvrir son cœur et laisser ses sentiments vous guider.


Une proposition imprévue de Melanie Milburne

Présentation de l’éditeur

Alors qu’elle s’apprête à écrire un livre sur la célèbre Rose Margate, Emily Sherwood se heurte à l’hostilité de Damien, le neveu de l’actrice, un homme odieux et sûr de lui qui la méprise ouvertement. Aussi s’attend-elle au pire lorsque, malgré les menaces de cet impitoyable homme d’affaires, elle refuse d’abandonner ses recherches. Au pire, mais pas à l’étrange marché que Damien finit par lui proposer : si elle accepte de l’épouser, il lui donnera toutes les informations qui lui manquent…

Avis de Marnie : avis +

L’exercice préféré de Melanie Milburne est l’affrontement. Cette longue suite de confrontations incessantes en est une fois de plus la preuve. Les dialogues constituent le point fort de cet auteur qui trouve une véritable délectation à opposer deux héros qui parviennent même à se brutaliser à un moment ou à un autre… tout en se concoctant avec maestria des scènes passionnées mais réellement agressives qui laissent perplexes tout de même les lecteurs. Dans ce déchainement verbal (et physique), les munitions sont les suivantes : sarcasmes, mesquinerie, malentendus, amertume, rancœur, le tout saupoudré du début jusqu’à la fin d’humour noir. En fait, ce roman est l’exemple parfait à présenter aux détracteurs de la collection, qui hurlent que les Azurs sont pleins de bons sentiments avec juste de prudes bisous pour contenter les décérébrées.

Cette violence pourrait devenir assommante à la longue, mais non, nous nous laissons franchement emportés par les deux héros totalement allumés, il faut bien l’avouer, avec des réactions extrêmes totalement incohérentes… et pourtant cela fonctionne de la première jusqu’à… l’avant dernière page, car Melanie Milburne et le format, voici également une union houleuse. Le revirement d’un des deux héros (il faut bien que l’un des deux cède, n’est-ce pas ?) surgit parce nous sommes à la page 148 et qu’il faut que cela se termine bien. Honnêtement, ce brusque arrêt fait plus penser à un répit qu’autre chose, et l’auteur devrait prévoir un second tome pour raconter les tribulations suivantes de ses deux héros. Pour résumer notre sentiment final, cette histoire est un modèle du genre. Honnêtement, ce roman ci est un des meilleurs Azur traduits de l’année !


Le défi d’une princesse de Natalie Anderson

Présentation de l’éditeur

Afin de prouver à son frère qu’elle est capable de s’assumer seule, la princesse Elissa a quitté l’île d’Aristos pour aller travailler à Sydney, en tant que secrétaire. Un défi de taille pour elle qui a toujours vécu au palais, entourée de domestiques. Hélas, dès les premiers jours, elle multiplie les faux pas, profondément troublée par le charme de son patron, l’irrésistible James Black. Et face au mépris du beau milliardaire, Elissa comprend vite que, pour une fois, elle ne bénéficiera d’aucun traitement de faveur…

Avis de Marnie : avis +

Pour cette avant-dernière aventure du clan Karedes, les éditeurs ont fait appel une fois de plus à une grande du genre, l’australienne Natalie Anderson. Intelligemment, l’auteur a su relever le défi de l’écriture à multiples mains, en situant une bonne moitié de l’intrigue dans son pays, ce qui lui apporte la liberté nécessaire pour faire évoluer comme elle l’entend et avec sa maîtrise habituelle, les relations entre nos deux héros. Comme les deux récits précédents, cet écrivain nous joue un répertoire très classique mais se réapproprie et donc modernise totalement le propos.

Le plus difficile en fait est de faire accepter aux lecteurs le syndrome « pauvre petite princesse milliardaire mal aimée » qui pourrait faire lever les yeux au ciel. En frôlant la caricature de Paris Hilton, façon reine de la mode qui ne sait rien faire de ses dix doigts, cette description manque d’agacer, mais l’auteur se reprend avec une habileté qui laisse sans voix (la cruauté inattendue et lapidaire du héros nous donne envie de voler au secours de la pauvre petite chose).

Nos deux héros dissimulent une vraie vulnérabilité et un passé affectif difficile (nous sommes dans l’univers de Natalie Anderson n’est-ce pas ?) et se succèdent des scènes où l’on retrouve toute une gamme de sentiments, qui se terminent souvent de façon clairement passionnées. Vous l’aurez compris, c’est un excellent exercice de style que cette commande, et nous ne pouvons qu’être interpellés par la façon dont tous les auteurs ont joué sérieusement le jeu, en publiant pour chacun une histoire reprenant des thèmes totalement éculés des années 80, pour mieux les rafraîchir et nous offrir de vrais divertissements dont le seul but est l’émotion !


Fiche technique

Format : poche
Pages : 151
Editeur : Harlequin
Collection : Azur
Sortie : 1er juillet 2010
Prix : 3,85 €