Chiruran : tome 1 – Avis +

Présentation de l’éditeur

Edo, 1859. Le shogunat Tokugawa vit ses derniers instants.

Toshizô Hijikata, 24 ans, s’entête à défier tous les samouraïs qui croisent sa route. Son rêve ? Devenir le sabreur le plus puissant de la capitale. Des années plus tard, on le surnommera « le démon du Shinsen Gumi », une milice samouraï redoutable dont il prendra le vice-commandement… À quoi pensait-il ? Que cherchait-il ? Et surtout, quelles vérités Shinpachi Nagakura, l’un des rares survivants de cette époque tumultueuse, révélera-t-il au sujet de son ancien compagnon ?

C’est ici que débute la légende d’une bande de vauriens abonnée aux coups d’éclat !

Avis de Hiro

Le Shinsen Gumi est une milice samouraï créée à la fin du Shogunat Tokugawa[[Dynastie de shoguns qui gère le Japon de 1603 à 1867]] afin de protéger Kyoto. La fin du Shogunat est une période aussi appelée Bakumatsu et dure de 1853 à 1868, laps de temps durant laquelle le Japon mit fin à sa politique isolationniste.

Chiruran prend le pari de narrer une nouvelle fois l’histoire de ce groupe de guerriers composé de rônins[[samouraïs sans maître]]. La plupart des capitaines de divisions venaient du dojo de kenjutsu Shieikan dont le maître était Isumi Kondo. C’est ce dojo que notre personnage principal, le fougueux Toshizô Hijikata, va défier. Le jeune homme est un colporteur. Il vend des remèdes pour échapper à une vie miséreuse de paysan. Pour faire ses ventes, il combat dans les différents dojos pour blesser et mettre ensuite ses produits à disposition.

Il tombe ici sur un os en défiant Isumi Kondo. Le jeune homme va être mis en difficulté, mais il va surtout trouver une famille qui comprend son besoin de devenir plus fort.

Ce premier tome nous introduit les personnages composant ce fameux dojo, mais on découvre aussi la situation de l’époque avec les puissances politiques. Le Japon se transforme, même si les samouraïs sont encore bien présents.

On suit également cette histoire en partie par la vision de Shinpachi Nagakamura. Le vieil homme raconte en 1912 ce qu’il s’est passé à une jeune journaliste qui cherche des vérités sur le Shinsen Gumi. Il lui raconte à quel point les membres du dojo sont liés et que ce dernier rassemblait des personnalités vraiment singulières. Les liens sont d’une grande importance et on découvre alors des hommes avec une énergie sans fin.

Le coup de crayon du dessinateur rajoute cette force au manga. Les traits sont épais et l’encrage important. Cela fait ressortir les personnages ainsi que leurs expressions. L’album est très dynamique et on plonge sans difficulté dans ce récit qui se fonde sur une réalité historique. La plupart des personnages qu’on croise ici, ont existé et ont eu un rôle dans l’Histoire japonaise.

Voilà un premier tome d’introduction grisant. Entre les scènes de duel où les personnages montrent à quel point ils sont forts, des parties historiques viennent se loger, demandant alors un peu de concentration pour retenir les noms des personnages, le nom des factions, des différentes puissances, des lieux, de ce qu’il se passe.

C’est un manga à ne pas mettre entre toutes les mains non plus, par rapport à la violence qui s’en dégage. On ne nous épargne pas les membres tranchés, les coups de sabre, les explosions d’hémoglobine…. Mais on ne s’arrête pas à cela grâce à l’intérêt narratif, alors foncez sans hésitation !

Fiche technique

Format : poche
Pages : 206
Editeur : Mangetsu
Sortie : 16 juin 2021
Prix : 7,90 €