Celui que j’ai choisi – Avis +

Présentation de l’éditeur

Jane Darlington, professeur en génie physique, décide d’avoir un bébé mais elle ne souhaite pas que son enfant souffre, comme elle, d’une intelligence trop vive. Elle décide de sélectionner un père un peu stupide et son choix se porte sur Cal Bonner, la vedette de l’équipe des Chicago Stars.

Avis de Na Dia

Troisième tome de la saga des Chicago Stars, Susan Elizabeth Phillips nous livre une histoire un peu moins drôle que les deux tomes précédents mais tout aussi belle.

Jane Darlington rêve depuis toujours d’avoir un enfant mais elle n’a pas trouvé l’homme idéal, un homme dépourvu d’intelligence, car Jane a peur que son enfant hérite de son intelligence et souffre comme elle a souffert dans sa jeunesse.

Mais son horloge biologique tourne et la jeune femme décide donc de recourir à une méthode peu orthodoxe, coucher avec un joueur de football américain, car les sportifs ne sont pas intelligents ! C’est donc avec un peu d’aide que Jane se retrouve dans la propriété de Cal Bonner, célèbre joueur des Chicago Stars, et qu’après deux tentatives, elle se retrouve enceinte.

Mais Cal finit par découvrir la vérité, et les « motivations » de la jeune femme. Il décide donc de l’épouser, le temps de la grossesse et d’opter pour une garde partager une fois l’enfant né.

Un autre univers dans ce troisième tome, un univers plus sérieux mais une histoire qui fonctionne car Susan Elizabeth Phillips ne laisse pas de répit au lecteur.

Et même si dans la première partie du livre, on a du mal à croire que nos deux héros vont finir par s’aimer, tellement cette partie est grave et sérieuse, la seconde partie du livre, se déroulant dans le milieu familier de Cal, nous offre des scènes touchantes et laisse à nos héros toute la place pour exprimer leurs sentiments (et ce ne sont pas les occasions qui vont manquer !)

Donc même si Susan Elizabeth Phillips nous avait habitués à plus de légèreté, c’est avec un grand plaisir que nous suivons les aventures de Jane Darlington, jeune physicienne qui s’est toujours sentie rejetée et qui découvre l’amour dans les bras d’un homme qu’elle n’aurait jamais pensé aimer, Cal Bonner, un homme au grand cœur et qui se dévoile au contact de Jane, la seule à vraiment le regarder tel qu’il est.

Il faudra attendre septembre 2011 pour découvrir la suite des aventures des Chicago Stars et nous serons au rendez vous !

Avis de Marnie

Ce troisième volume de la série Chicago Stars est encore plus réussi que le précédent. Même si l’idée de départ nous semble quelque peu bancale, ou disons-le franchement absurde, elle était pourtant dans l’air du temps au moment où Susan Elizabeth Phillips a écrit ce roman : qui n’a pas entendu parler de ce que pourrait « donner » un bébé issu d’une union entre un prix Nobel et une bimbo ? L’auteur choisit l’inverse, soit de mettre en scène une surdouée qui pioche au hasard comme géniteur un monsieur muscles sans cervelle, en tentant ainsi d’avoir un enfant « normal » pour qu’il ne subisse pas comme elle, une enfance difficile.

Ce point de départ incohérent (nous pouvons nous attendre à mieux d’un génie) est lancé sur le ton de la comédie. Cela frôle sans y tomber la vulgarité, lorsque Jane met en application un plan quelque peu sordide pour arriver à ses fins. Toutefois, ce n’est pas pour rien que cette histoire a obtenu un Rita awards.

En effet, ce récit va être enrichi d’idées intéressantes, et les caractères seront approfondis. Derrière la comédie, le drame n’est pas loin. Cal n’est pas un joueur de football sans cervelle, seulement, le voici à la croisée des chemins, soit la fin de sa carrière qui s’annonce. il fait partie de ces très nombreux athlètes qui ne veulent pas penser à leur reconversion. C’est un passage déterminant plus que difficile pour lui où il va devoir prendre des décisions fondamentales, alors qu’il n’a pas envie de changer d’existence.

Perdue, surdouée mais victime d’un manque de confiance en soi, Jane est tombée dans une sorte de piège. A chaque fois qu’elle tente d’en sortir, c’est elle qui se blesse. Sans famille, sans amis, avec pour seul compagnon un plan de carrière, notre héroïne a bien du mal à surmonter ses problèmes. Son seul interlocuteur est Cal, et le moins que l’on puisse dire, c’est que la communication n’est le point fort ni de l’un ni de l’autre.

En fait, ils ne s’entendent que lorsqu’ils se hurlent dessus avec une sorte de délectation jouissive. Susan Elizabeth Phillips a la très bonne idée d’en faire un des ressorts humoristiques récurrents d’un scénario qu’elle maîtrisera de bout en bout, s’attardant même sur sa fin, pour le plus grand plaisir du lecteur.

Il faut comme toujours souligner la qualité de l’intrigue moins flamboyante mais plus subtile liée au couple secondaire, les parents de Cal. Comme dans le second volume, ces deux personnages plus âgés sont aussi émouvants que passionnants. S’ajoutent un frère pasteur, une grand-mère acariâtre au tempérament plus que pittoresque, et un jeune joueur de football ambitieux, nettement plus sympathique qu’il ne le paraît de prime abord… et nous obtenons une délicieuse comédie romantique comme seule Susan Elizabeth Phillips est capable de les écrire !

Avis de Callixta

Et de trois ! Susan Elizabeth Phillips continue de nous régaler avec sa série sur les footballeurs de Chicago et après Dan Calebow et Bobby Tom Denton, nous allons apprendre à connaître le légendaire quaterback, Cal Bonner, trente-six ans et un peu tendu sur son âge d’ailleurs ! Si ce personnage n’a pas la flamboyance du précédent ni le côté hyperdécalé de la première héroïne, il est parfaitement réussi et nous livre une romance dont Susan Elizabeth Phillips a le secret.

Pourtant l’argument qui tient tout le début du roman est typique de l’auteur, surprenant et sans doute catastrophique sous une plume moins douée. Jane Darlington est une professeur de physique, chercheuse de très haut niveau et une ancienne enfant prodige. Âgée de trente-quatre ans, elle a terriblement envie d’un enfant mais est seule et surtout est focalisée sur le risque de fabriquer un génie comme elle. Ce thème de la jeune femme qui « veut faire un bébé toute seule » était fréquent dans les années 90 mais c’est la crainte irrationnelle et assez loufoque de Jane qui l’emporte ici.

Bien que professeur de physique et suprêmement intelligente, elle pense naïvement que mélanger ses gênes avec un idiot patenté sera la garantie d’un enfant ordinaire. Or, par un heureux hasard, les amis de Cal Bonner cherchent à lui offrir une femme pour ses trente-six ans et il a l’air d’avoir le profil requis. C’est bien connu, les footballeurs ont tout dans les muscles et rien dans la tête et après avoir visionné une interview à la télévision, Jane est persuadée qu’elle tient un champion dans le genre. Évidemment, cela ne va pas tourner du tout comme prévu…

Nous retrouvons tout le talent de Susan Elizabeth Phillips dans ce roman. Si le début est plus grave, plus émotionnel que ne l’avait été les deux précédents tomes, certaines scènes offrent toute la cocasserie à laquelle nous sommes habitués. La découverte notamment que Cal n’est peut-être pas le définitif crétin qu’elle croit est un pur moment de bonheur mais c’est la tendresse, l’émotion qui se mêle sans cesse à l’histoire qui émeut dans ce roman. Plus encore que dans les premiers tomes, les deux héros sont touchants, tous deux aux prises avec leur problèmes personnels et ceux qu’ils se sont joyeusement créés.

Comme nous en avons maintenant l’habitude, la famille des personnages joue un rôle important et ici c’est définitivement les Bonner qui l’emportent. Le père de Jane a toujours été froid et inexistant mais Cal a été élevé dans une famille de trois frères et l’un d’entre eux a été frappé par la tragédie récemment. Il a perdu sa femme et son fils provoquant une onde de choc dans une famille pas si ordinaire que cela. Les parents des trois garçons sont très jeunes puisque leur aîné, Cal est né alors qu’ils étaient encore de jeunes adolescents. Leur différence sociale reste très marquée puisque la mère de Cal, Amber Lynn est d’une origine très modeste alors que Jim Bonner appartenait à l’élite locale.

Une délicieuse idylle douce-amère oppose ce couple qui a l’air si stable plus de trente ans plus tard. Cette intrigue secondaire, elle aussi habituelle, est autant réussie que les précédentes. N’oublions pas le personnage le plus pittoresque de l’histoire, Annie, la grand-mère de Cal et mère d’Amber Lynn, qui vit dans un chalet de montagne très simple, tonne, tempête et crache ses poumons embrumés de tabac tout au long du livre donnant un personnage grandiose et attachant.

Cal et Jane ont donc un merveilleux contexte pour développer leur histoire d’amour commencée dans l’incompréhension et le ressentiment. Cal s’est senti piégé et fulmine en pensant à sa vengeance. Jane oscille entre contentement et honte. Mais chacun apprécie grandement l’autre à sa façon. Cal qui craint plus que tout de vieillir et la fin de sa carrière découvre le charme des femmes « mûres » (selon Cal !) et Jane découvre tendresse et famille, elle qui n’a jamais connu cela. C’est tendre, drôle, bougrement bien trouvé la plupart du temps et nous suivons totalement Susan Elizabeth Phillips dont le talent semble alors sans limite.

Le prochain tome, Ensorcelée, qui a déjà été publié en français de façon isolée (quelle drôle d’idée !) sera réédité. Il se déroule dans un contexte similaire puisqu’il s’intéresse au frère de Cal, celui qui a perdu sa famille. Un personnage important du livre, le remplaçant de Cal, en rivalité plus ou moins tendue avec lui, aura lui aussi son histoire ce qui nous permettra de retrouver aussi la petite sœur de Phoebe Calebow…

La série continue et ces trois brillants premiers tomes prouvent que son auteur a vraiment du génie !

Fiche Technique

Format : poche
Pages : 441
Editeur : J’ai lu
Collection : Promesses
Sortie : 2 mars 2011
Prix : 6,50 €