Blacksad, tome 3 : Âmes rouge – Avis +/-

Pas la peine d’être bien rusé pour comprendre que l’on a découvert un secret. Si l’endroit est bizarre, que l’heure est bizarre et que les protagonistes sont en train de faire quelque chose de très bizarre… alors tu peux commencer à te douter qu’il y a anguille sous roche. Mais si à cette situation vient s’ajouter un type avec un détonateur à la main, arrête de penser et fonce !

Bienvenue dans l’Amérique des années 50 transposée dans un univers d’animaux anthropomorphes. Vu le contexte il est logique que le maccarthysme et la guerre froide fassent leur apparition dans l’histoire.

Rien ne destinait Blacksad, le détective privé félin, à être confronté à la chasse aux sorcières et à l’espionnage. Mais ce tome nous permet de découvrir son passé. De même c’est la première fois qu’on le voit heureux. Mais l’univers des privés est appelé à devenir sombre. Quant à l’époque elle ne prédispose guère au bonheur. Révélation et désillusion : la tragédie fait son chemin. Le dessin précis colorisé à l’aquarelle contribue à l’intensité dramatique.

Les auteurs, ayant fait leur premières armes au studio d’animation Lapiz Azul (espagnol) et aux Studios Walt Disney (de Montreuil), ont obtenu pour Âmes rouges le prix du meilleur album au festival d’Angoulême 2006.

Fiche Technique

Scénario : Juan Diaz Canales
Dessin : Juanjo Guarnido
Editeur : Dargaud
Sortie : novembre 2005
Prix : 13 €
Inédit, grand format, 48 pages couleurs