Bewitched – Avis –

Avis de Valérie

Ma sorcière bien-aimée est la série qui évoque le plus de réminiscence à la fois grâce à ses nombreuses diffusions, un peu parce qu’il y a eu une période noire & blanc et couleurs, mais surtout parce que le casting a permis de révéler l’adorable Elizabeth Montgomery et que le scénario, bien que répétitif, a littéralement enchanté petits et grands.

Nora Ephron s’est permis de réaliser un remake plus en forme d’adaptation qu’une reprise fidèle des éléments du sitcom.

Isabel Bigelow est une véritable sorcière. Elle décide de venir sur Terre, parmi les humains pour vivre le vrai amour, celui qui ne se change pas à coups de baguettes magiques, mais celui qui se risque tous les jours dans la banalité d’une petite vie middle-class.

Le hasard la conduit dans les grandes pattes d’un acteur sur le déclin qui souhaite faire un remake de la série des années 60/70. Jack Wyatt est un gros naze pas aimable et plutôt faible qui se cache derrière des moments de colère égocentrique. Le rêve pour Isabel qui cherche à aimer quelqu’un de pas aimable. Le destin voudra qu’elle soit engagée pour jouer le rôle de Samantha, grâce à son charmant petit nez.

Le film n’est pas marrant, le personnage joué par Nicole Kidman est si niais que l’on peut décidément pas croire qu’une femme adulte, sorcière qui plus est, puisse être aussi bête. Les auteurs ont mélangé naïveté et connerie congénitale. Les excès de jeu de Will Ferrel ne sont là que pour combler le vide intersidéral entre les scènes et sont du fait pas à leur place. On s’ennuie à un point tel, que si la pellicule ne dure qu’une heure et demie, on a pourtant le sentiment d’y perdre une vie. Seul bons moments, les interventions des personnages de la série dans le film (Oncle Arthur, Tante Clara, etc.). Et seul bon point est décerné à l’agent de Jack Wyatt, Ritchie, qui est odieux à souhait (Jason Schwartzman, fils de Talia Shire, l’Adrian de Rocky).

Il y avait pourtant matière à faire et l’on peut fermement reprocher à la réalisatrice (aussi scénariste) d’avoir gâcher le rêve de plusieurs générations : bravo !