Présentation officielle
Oliver, illustrateur à Los Angeles, collectionne les ex et les déceptions amoureuses. Quand son père Hal tire sa révérence, après avoir fait son coming-out à 75 ans et rejoint avec entrain la communauté homosexuelle, Oliver se penche sur ses relations familiales et ses échecs sentimentaux.
Et il hérite d’un chien philosophe et bavard. La dépression guette… Jusqu’au jour où il rencontre Anna, jeune actrice française pétillante et imprévisible…
Avis de Claire
Dans la veine de Spike Jonze et Michel Gondry, qu’il admire, Mike Mills <doc7638|right>est avant tout un enfant de l’image. Graphiste, réalisateur de pubs ou de clips, il a su imposer son univers très personnel dans ce milieu exigeant. Encouragé par Sofia Coppola, il dirige Tilda Swinton et Keanu Reeves dans Age difficile obscur en 2005.
Dans son second long-métrage, il met en scène des souvenirs vrais et intimes : le coming-out tardif de son père ainsi que le cancer qui l’a emporté. Vu comme cela, le sujet peut sembler terriblement déprimant… Mais il n’en est rien, bien au contraire, car le propos ne tombe jamais dans le pathos.
Porté par une distribution irréprochable – Ewan MacGregor et Christopher Plummer en tête – (respectivement dans les rôles du fils et du père, Oliver et Hal) le film ne faiblit jamais de sa ligne directrice : l’hommage drôle et ému à la figure paternelle, avec sa présence littéralement incandescente et sa courageuse dignité.
Oscillant entre passé et présent, souvenirs d’enfance, maladie du père, début et évolution d’une nouvelle relation amoureuse, la vie privée d’Oliver est passée au crible. Personnage hésitant, éternel insatisfait, il peine à trouver un équilibre à son existence. C’est l’exemple de son père, sa force et son optimisme à toute épreuve qui lui feront comprendre que lui non plus ne doit pas passer à côté de sa vie.
Toutes les scènes entre les deux comédiens sont toujours justes, à fleur de peau. Les seules réelles faiblesses du scénario sont dans le traitement de la relation amoureuse entre Anna (Mélanie Laurent, excellente) et Oliver. L’histoire entre ces deux-là n’est guère originale, entre coup de foudre et peur de s’engager, c’est un cliché maintes fois exploité à l’écran.
Cependant, le film dans son ensemble est un hymne joyeux à la vie, pétillant, original et inspiré. En effet, le réalisateur s’attache volontiers à des détails amusants, tel le chien qui communique avec son maître, les dessins du héros (il est graphiste) et les tags qu’il s’amuse à faire sur les murs, comme une crise d’adolescence tardive…
Beginners est vraiment un joli film, dont le message intrinsèque nous dit de vivre chaque jour comme le premier jour du reste de notre vie…
Fiche technique
Sortie : 15 juin 2011
Avec Ewan McGregor, Christopher Plummer, Mélanie Laurent, Goran Visnjic, Bill Oberst Jr., Mary Page Keller, Jodi Long, Jennifer Hasty …
Genre : comédie dramatique