Before the Crown – Avis +

Présentation de l’éditeur

Château de Windsor, 1943.

Tandis que la guerre fait rage aux quatre coins du monde, la princesse Elizabeth se retrouve face au fringant officier de marine dont elle a fait la connaissance à Londres neuf ans auparavant. Jeune lieutenant de vaisseau dans la Royal Navy, Philip incarne tout ce qui est contraire à l’étiquette : l’instabilité, l’audace et l’aventure.

Or quand le roi a vent de leur relation, celle-ci est mise en péril par le protocole et la pression liée à la cour. Il représente le seul risque qu’elle n’a jamais été autorisée à prendre. Le risque que même l’ombre de la couronne ne l’empêchera pas de prendre…

Ouvrez les portes du palais de Windsor et découvrez un roman historique captivant sur les secrets royaux et sur la relation tumultueuse entre la princesse Elizabeth et le prince Philip au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.

Avis de Claire

C’est assez troublant de lire cette « romance » impliquant une personnalité aussi charismatique (et toujours en activité) que la reine d’Angleterre. Grâce à la série Netflix The Crown, on a cette incroyable impression d’entrer au coeur même de ce monde cloisonné qu’est la famille royale d’Angleterre. Nul doute qu’on est loin d’en apprendre réellement les tenants et les aboutissants, mais reconnaissons que c’est assez grisant d’imaginer qu’on s’en approche ne serait-ce qu’un peu.

Sur ce même mode, Before the crown imagine l’attirance naissante entre le prince Philip de Grèce et la jeune Lilibet, prochaine reine d’Angleterre. La légende raconte que la jeune fille est tombée amoureuse de son futur mari alors qu’elle n’avait que treize ans, lui quatre de plus, lors d’une partie de cricket. Entre eux, il y a un fossé. Oh certes, Philip est bel et bien un prince, mais sans le sou. Comme Elizabeth, il descend même de la reine Victoria, du côté maternel, et l’on s’en souvient. Il vient de surcroît d’une monarchie destituée, d’un pays en guerre, d’une famille où l’on s’acoquine avec des officiers nazis. Et il ne plait pas au couple royal, les parents de la jeune princesse.

C’est sans compter sur la détermination d’Elizabeth, qui a décidé depuis le premier jour que ce sera lui et aucun autre. Tout les oppose, même cette éducation stricte qui les empêche d’exprimer leurs sentiments. La jeune femme n’avait pourtant pas pléthore de prétendants. Pas évident pour n’importe quel jeune homme de se dire qu’il va épouser la femme la plus célèbre de la planète, l’héritière la plus convoitée du monde. Cet homme-là sait d’avance qu’il sera voué à rester nécessairement en retrait. L’histoire raconte que la mère d’Elizabeth avait établi une liste de onze prétendants possibles, parmi les plus distingués gentlemen d’Angleterre.

On l’avoue sans problème, on a adoré se plonger dans ce pan d’Histoire, même fortement romancé, de la vie du couple royal d’Angleterre, d’autant plus que le décès du prince Philip est tout récent et que l’on imagine sans peine la tristesse de la reine, en regard de toute cette vie passée ensemble depuis leur plus jeune âge. Flora Harding nous raconte avec force détails les débuts d’un amour qui ne va pas de soi, qui se construit strate après strate, qui grandit épreuve après épreuve, avec toutes les contraintes étouffantes et inhérentes à la fonction d’héritière du trône.

C’est joliment narré, on a envie d’y croire, ici pas d’effervescence, le style est empreint de respect et d’une certaine distance, d’une délicatesse bienvenue, en particulier lorsque la romancière imagine les pensées les plus intimes de ses deux protagonistes. Flora Harding n’en est pas à son coup d’essai, elle écrit sous deux pseudonymes différents de la romance contemporaine (Jessica Hart) et de la romance historique (Pamela Hartshorne). Son prochain roman traitera de la destinée tragique de la princesse de Galles, lady Diana Spencer, dans The people’s princess.

Fiche technique

Format : broché
Pages : 378
Editeur : Hauteville
Sortie : 12 janvier 2022
Prix : 19,50 €