– Vous les Américains ce que vous faites est fou. Vous vous battez pour rien.
Durant la guerre du Viêt Nam le capitaine Willard (Martin Sheen) attend une nouvelle mission. Sa dernière permission s’est mal passée. Au Viêt Nam, les recrues espèrent désespérément rentrer au pays. Mais Willard sait que le pays qu’ils connaissaient n’existe plus.
Seule une mission pourrait tirer Willard de sa torpeur. Elle arrive. On l’informe qu’il doit « neutraliser » le colonel Kurtz (Marlon Brando). Cet officier des Forces Spéciales mène une guerre personnelle contre le Viêt Cong. Avec un groupe de Montagnards, il s’est établi au Cambodge et combat en utilisant des « méthodes malsaines ».
Remontant le fleuve sur un patrouilleur Willard se rapproche de sa cible. L’examen du dossier de Kurtz lui fait comprendre que cet homme avait renoncé à être général pour devenir lui-même.
La lente remontée du fleuve se révèle riche en dangers et en rencontres pittoresques, comme celle du colonel Kilgore (Robert Duvall) qui adore l’odeur du napalm au petit matin et qui ordonne l’attaque d’un village ennemi lorsqu’il apprend que la côte est propice pour le surf.
Plus surprenant encore, émerge soudainement du brouillard… l’armée française.
La version « redux » contient une cinquantaine de minutes supplémentaires, présentant ainsi des scène coupées. Ainsi, on voit Kilgore accueillir une femme vietnamienne et son bébé dans son hélicoptère. Or, il le fait sans prendre aucune précaution alors que quelques instants auparavant une autre vietnamienne avait jeté une grenade dans un hélicoptère médical au sol.
Un autre épisode coupé voit Villard dérober la planche de surf de Kilgore et s’enfuir avec à bord du patrouilleur. Contrarier un psychopathe qui dispose d’une énorme puissance de feu ne constitue pas vraiment une bonne idée. De plus, l’utilisation d’un hélicoptère de Kilgore a été nécessaire pour soulever le patrouilleur, lui faire passer les hauts-fonds et ainsi accéder au fleuve. Si l’équipage du patrouilleur remplit sa mission, il ne pourra pas revenir sans l’assistance d’un autre hélicoptère. Ceci implique de rencontrer à nouveau Kilgore qui devrait être assez contrarié.
La principale scène coupée concerne la plantation française. Une famille de colons français refuse de quitter la terre qui est la leur depuis 70 ans et repousse toutes les forces armées (Viêt Cong, Nord-Vietnamiens, Sud-Vietnamiens, Américains).
On y voit un jeune Français réciter un poème (« L’Albatros » de Charles Baudelaire), des membres de la famille se disputer pour des questions de politique et le chef de famille informer Villard que les Américains ont implanté le Viêt Minh (historiquement véridique).
La scène de la plantation contribue à donner l’impression que le bateau de Villard remonte le temps. Cette impression est confirmée quelque temps plus tard lorsqu’il subit une attaque avec des flèches comme projectiles.